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(Prochain
achat prévu à la Chanterelle: un GPS)
Bon. Sagissait pas, ce samedi, de réitérer
les aventures dil y a trois ans. Dabord (pour ceux qui étaient
là ce jour-là...), on a pris soin de se garer loin de la Boucherie
sur le parking. Ensuite, les bois de Lully étant plats ou presque, décision
a été prise de se munir de boussoles afin de ne pas se perdre bêtement
comme lautre fois. En plus, comme on était en compagnie de sociétaires
nouveaux, on se devait dêtre à la hauteur à ce sujet.
Ainsi donc, départ sur le terrain avec trois boussoles calées dans
la bonne direction. Avec ça, aucun risque de ségarer. En tout
cas, on ne tournerait pas en rond comme cela nous arriva ce fameux 6 juin 1999.
Cétait sans compter sur... les pièges de la boussole.
Bonne
humeur de rigueur
Dès le départ, une première découverte: Boletus aestivalis (= B. reticulatus). Cest Bernard, le premier,
qui le découvre bientôt suivi par Tania. Et puis quelques bricoles,
assez intéressantes, dont vous trouverez la liste plus bas. Là nest
pas le principal...
Après avoir franchi un ruisseau, puis tourné en rond pas mal de
fois en fouillant les rives dudit ruisseau, et encore avoir baissé la tête
pendant une heure sous des pins noirs (bonjour, le petit Strobilurus...)
on doit se décider quand même à rejoindre nos véhicules.
La belle affaire, avec trois boussoles réglées de main de maître,
plus une carte IGN, plus pour certains de vifs souvenirs du temps où ils
étaient scouts, ça va être «les doigts dans le nez»...
Cest par là, tout droit!
Ouais, ma boussole dit la même chose!
Et cest parti... Au bout dun moment, on se dit quil ne faut
pas marcher trop longtemps, car sinon on va dépasser le point de départ
et on risque de passer tout à côté, tout en étant dans
la bonne direction. Nouvel arrêt, nouveau «coup» de boussole.
Ah! Il faut décaler un peu sur notre gauche.
Tu as raison, ça doit être en direction du petit groupe dépicéas,
là-bas!
Il faut dire que dans ces bois, constamment «exploités», les
clairières se multiplient et se ressemblent toutes.
Mais bon sang, cest pas possible, on est où?
On doit pas être loin, on na pas marché tant que ça...
De pénibles souvenirs commencent à remonter à la surface...
Ne
perdons pas le moral, on voit les Voirons
Certains de sêtre à nouveau égarés,
nous décidons de chercher un chemin fréquenté. Bientôt,
Tania nous appelle: «Là, un chemin!»
Allons, tout va bien. Un chemin mène toujours à quelque chose, non?
Quelques branches cassées et quelques buissons de ronces plus tard, toujours
rien, pas de voitures en vue. «On a dû passer pas loin», nous
dit Bernard. Et de sortir de nouveau la carte IGN.
Là, il y a une route, on va la chercher.
Tu es sûr, regarde, là sur ta carte, on voit pas ce ruisseau...
Plus loin, on tombe sur une route goudronnée. «Cest pas celle-là,
je la reconnais pas!» Jean-Claude, qui avance dun bon pas, revient
en arrière et nous dit que cest pas par là. Oui, mais alors
cest par où? La carte ne nous dit rien, incapables que lon
est de trouver un panneau indiquant un lieu-dit. Bon, cest pas grave, on
va la suivre cette route, elle mènera bien quelque part!
Ah, un embranchement!
Ben oui, mais il faut prendre à gauche ou à droite?
Pas moyen de reconnaître notre route darrivée dans ce long
bout droit que lon voit à droite... Bon allez, on va à gauche,
en direction des Voirons. Des bruits de ball-trap donnent bien quelques idées
à Bernard, mais rien de bien certain. Arrivés au pied dun
petit pannonceau, les indications inscrites dessus ne correspondent pas bien à
ce quon a sur la carte. Alors Tania, qui avait avancé un peu, revient
en nous disant quelle a aperçu un panneau indiquant une voie ferrée.
Tiens! Cest peut-être le passage à niveau par lequel on est
arrivés ce matin! Et daller vérifier tous ensemble. Ben oui,
cest bien celui-là!!! Mais alors, pourquoi ne reconnaît-on
pas cette fichue route? Si on était allés moins vite, ce matin,
on aurait reconnu ce parc à chevaux, ou ce virage serré, ou ce petit
parking, là, sur le côté...
Ça a bien lair dêtre par là! Mais il va falloir
se farcir au moins un kilomètre et demi à pied et tout le monde
commence à avoir faim, sans compter le petit Thibaud qui a trouvé
le moyen de tomber dans leau au milieu de la matinée et qui commence
à en avoir assez de mijoter dans son jus...
Parti devant, Jean-Claude réapparaît au volant de sa voiture, cest
donc que nos aventures se terminent. Cest pas trop tôt! Heureusement que
tout le monde a bien pris la chose, avec humour et patience, parce que nous, les
accompagnateurs, on navait pas lair très fins... Mais ce sont
des choses qui arrivent et tant que la nuit ne tombe pas et que la pluie nest
pas là, ce nest pas bien grave et ça permet de plaisanter
et de se charrier un peu les uns les autres!
Voilà
enfin la liste des espèces trouvées:
Boletus aestivalis
Collybia dryophila
Collybia aquosa
Collybia ocior = C. succinea
Mycena rubromarginata
Mycena abramsii
Marasmiellus ramealis
Rickenella fibula
Russula maculata
Strobilurus cf. stephanocystis
Polyporus cf. mori
Pholiota astragalina
Paxillus involutus
Pluteus romellii
Artomyces pixydatus
Calocera cornea
Lycogala epidendron
Tubaria sp.
Tarzetta catinus
Peziza succosa
Megacollybia plathyphylla
Leccinum carpini
Psathyrella cf. chondroderma
Mycena rorida
Kuehneromyces mutabilis
Mycena pura
Panellus stypticus
Inocybe cervicolor
Inocybe hirtelloides
Inocybe friesii fo. nemorosa
Flammulaster cf. ferrugineus
Cortinarius sp.
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